Exposition collective PERSISTANCE à Terrail, Vallauris (France),
à l’invitation d’Olivia Barisano.


< 2024 

Prix de la commission des arts de Wallonie 

Le Delta, Namur

< 2023 

Résidence du duo APERÇUES avec Annick Lizein, RAVI Liège

YLEM, performance pour bébés, avec Fabien Mouton, création en 2023, en tournée 2025-2026

Installation et performance dans l’exposition collective « en compagnie, carte blanche à Yves Piedboeuf », Oyou, Marchin

< 2022

Performance à la Part du feu / le Maga (Bruxelles), à l’invitation d’Alice de Visscher et Evamaria Schaller pour leur exposition  ICI=HIER


Résidence et exposition collective dans une maison vide, « Visé 8 »,
à l’invitation d’Alice De Visscher

< 2021

Performance pour le Performance Art Weekend: 

'Als ich can' bij BLANCO, Gent, 

à l’invitation de Sabine Oosterlynck

< 2020

Installation et performance avec le projet MASSIF CONTINENTAL  

à l’Orangerie (Bastogne) 

< 2019


Résidence et exposition DOUBLE avec Olivia Barisano

 à Terrail, Vallauris, France. 

Résidence et exposition APERÇUES avec Annick Lizein

Penthouse art residency, Bruxelles. 

< 2018



Exposition avec le projet MASSIF CONTINENTAL
à la maison de la culture Famenne-Ardenne, Marche-en-Famenne

Exposition avec le projet MASSIF CONTINENTAL 

avec Julie Larrouy, Simon Delneuveille, François Winants
dans une maison vide, Spa

Exposition de la vidéo-installation « auto-sculpture » pour le Strangelove festival 

à la Plateforme, Dunkerque 

< 2016




Résidence et performance à l’Escaut (Bruxelles), pour le projet FLUCTU 

à l’invitation d’Eve Bonneau

© Karine Assima

Je me questionne

sur la mémoire, les tentative ratées de retours en arrière, les reconstitutions infidèles, les images qui ressurgissent brutalement et semblent difformes à force de remémorations 

sur les bouleversements et les transformations profondes, les périodes de transition et de passage 

sur le mouvement et l’impossibilité d’atteindre l’immobilité 

sur le sentiment d’étrangeté 

sur les récits que l’on se raconte et qui nous sont racontés, sur comment les histoires des autres nous traversent, nous impactent et nous métamorphosent 

sur les qualités de présences : présences humaines, minérales, végétales, animales, indéfinies 

sur le rappel, parfois brutal, que l’on est animal 

sur les liquides, les fluides, le corps qui est fait d’eau 

sur les espaces dans lesquels on a vécu et à quel point ils ont modelé notre pensée .

© Karine Assima

création sonore E. Chaumont / remix © Fabien Mouton

Il te regarde et tu crois qu’il te regarde 

Mais en te regardant

Il se regarde lui-même

En train de te regarder


Quelqu’un a déplacé ses yeux.

Mes yeux sont là-bas, ma voix ici 

Ma présence étendue 

Augmentée éclatée dispersée


J’ai perdu le contrôle de mon corps


Dans certains lieux

Le temps passe plus lentement. 

Il suffit de se déplacer pour augmenter la taille de ses journées.


« Avec toi, je ne m’ennuie jamais mais j’ai besoin de m’ennuyer pour penser. »


Il y a toujours un reste de soi dans les endroits où l’on repasse

On se recroise sans cesse soi-même,


Nous sommes nos propres fantômes.

© Elodie Timmermans

© Gaston Janne

© Vincent Meessen-Bovy

© Luis Alvarez

Des lieux vides en filigranes. L’extérieur se superpose à l’intérieur, l’espace mental à l’espace réel, l’étrange au familier, le vrai au carton-pâte. 

Les imbrications rendent poreuse l’architecture, la pièce devient décors, la maison-jardin suggère de s’échapper.

Habitons-nous un endroit ou est-ce lui qui nous habite ?

© Gaston Janne

TEXTE DE GATIEN DU BOIS, curateur.


Eglantine Chaumont - Annick Lizein


« L’observateur (...) est un moi insatiable du non-moi qui à chaque instant, le rend et l'exprime en images plus vivantes que la vie elle-même, toujours instable et fugitive. »

Charles Baudelaire, Le peintre de la vie moderne, 1863


«Choses vues, non, pas même vues jusqu’au bout. Choses simplement entrevues (...) Créatures ou simples formes qui surgissent ou qui tombent.» 


Aperçues donc. Comme le titre d'un récent recueil de Georges Didi- Huberman; point d'approche à défaut de point d'accroche de cette exposition.


Une affaire de regard. 

Annick Lizein et Eglantine Chaumont ont perçu immédiatement le Penthouse Art Residency comme un lieu propice à pointer le regard dans plusieurs directions. Point d'observation de trajectoires fugitives, belvédère ouvert à des horizons multiples, le lieu renferme également une histoire passée qui affleure à certains endroits pour qui sait être attentif aux couches de sédiments mémoriels qui s'y accumulent, réels ou rêvés. A cet égard, les sujets des peintures d'Annick Lizein sont issus d’un registre fantasmé où seuls certains signes ont résisté à la représentation, exprimant la persistance de la mémoire. Or, "fantasme" vient du grec ancien "phasma" qui peut se traduire par forme, apparition, fantôme. Visions en bribes de choses, de formes ou d'êtres qui, à peine apparus, disparaissent déjà, laissant dans leur sillage la traine d'une question, d'une mémoire ou d'un désir. Image-sillage. Persistances lumineuses comme les queues des comètes.


Une affaire de spectres. 

"Spectrum" en latin désigne l'image projetée, le simulacre émis par les objets qui renvoi à notre propre regard. «Rendre raison des fantômes c'est notamment rendre raison du regard de celui qui les voit, ou qui ne les voit pas» note Marie Capel. «Ce que nous voyons et ce qui nous 

regarde» (Georges Didi-Huberman) s'insère dans des jeux de miroir et de déplacements où la répétition du semblable provoque un sentiment d' "inquiétante étrangeté" (suivant le concept freudien). Cette traversée, cette exploration à bas bruit est une réflexion sur notre présence. Comme ces objets autonomes dont le corps, progressivement, s'absente. Comme ces reflets réels qui viennent se superposer à un reflet différé. Des œuvres qui présentent une dimension temporelle, un caractère éphémère et fugitif et qui relèvent également de la volonté d'Eglantine Chaumont de troubler la perception de l'espace.


Les Aperçues sont une sorte d'appel, des «réénonciations vives» selon l'expression de Serge Martin; un «moment de la fêlure et du cri entendu» comme dirait Bataille. Un moment autant qu'un mouvement ouvert aux transparences, aux contaminations et aux déchirures. Des spectres titubants qui se jouent de la figuration et de l’abstraction. Comme ces grands formats d'Annick Lizein où la couleur et le geste se confondent et qui font remonter tout à coup les «vieilles images», chères à Beckett, que la lumière saisit à l’improviste.

Dense avec les loups

DANS UNE MAISON FAMILIALE DE SPA, QUATRE JEUNES ARTISTES EXPLORENT UNE ZONE D’AUTONOMIE TEMPORAIRE À LA FAVEUR D’UNE EXPOSITION AUTOPRODUITE. PASSIONNANT.


On avait croisé Julie Larrouy et Simon Delneuville sur Friche, une régénérante exposition bruxelloise en marge du circuit arty habituel. La trame de ce projet qui se déroulait en avril 2017? Sept artistes -ayant en commun d’être passés par l’atelier dessin de La Cambre- avaient décidé de transformer un endroit désaffecté en un lieu de création libre, à la fois pluridisciplinaire et autogéré. Le tout pour une initiative plus que louable dans une capitale qui regorge de chancres. Il subsiste des traces de cet esprit frondeur et collaboratif dans Massif continental. Explications de Larrouy: “L’invitation est partie de François Winants, que j’ai rencontré en section dessin à La Cambre. Il nous a proposé d’investir en sa compagnie tout un pan inoccupé d’une vaste demeure familiale surmontée d’une tour. Occuper un lieu qui n’est pas destiné à accueillir une exposition ne pouvait que nous stimuler.” L’excitation des premiers moments fait place à une vraie question: comment agencer des travaux radicalement différents? Comment articuler des pratiques étrangères les unes aux autres dans un espace dont ce n’est pas la finalité? Comment interagir? Au bout de discussions interminables surgit une thématique, celle de la nature perçue comme une entité verdoyante dans laquelle il est possible de coexister. À y regarder de près, ce n’est pas du fond de l’inconscient que déboule cet environnement mais d’un objet bien concret présent in situ, soit une tapisserie figurant une forêt dense, de celles où rôdent les loups, qui habille l’un des murs de la maison spadoise.

Toile de fond

La tapisserie en question ne s’est pas contentée de contenir en elle l’horizon de Massif continental, sa densité est aussi le point de départ d’une œuvre grand format de Julie Larrouy. La jeune femme l’a patiemment décollée du mur et s’est servie de cette image détériorée pour composer un nouveau paysage. Exactement le genre de collage qui murmure cette leçon fondamentale: toute image possède en elle-même les possibilités d’une régénérescence. En une image se tiennent beaucoup d’autres images, pour le dire plus clairement. Julie Larrouy entend perpétuer ce principe de collage-décollage au fil des déplacements futurs de l’œuvre, que l’on qualifiera donc de jamais figée. L’idée semble un parfait antidote au fétichisme qui colle à la peau de l’art contemporain. À côté de ce travail de construction-déconstruction, François Winants propose quant à lui des photographies abstraites directement opérées à partir d’un papier photosensible. Le plasticien perpétue là son goût pour le relevé, la trace, le paysage qui s’imprime sans en passer par la représentation consciente. Au centre des œuvres présentées par Églantine Chaumont, on trouve cet émouvant refuge de l’enfance: la cabane. La scénographe s’évertue à en restituer les contours non pas objectifs mais puisés aux sources de sa seule mémoire. Cette “recomposition par discrimination” débouche sur d’intéressantes variations d’échelle. Enfin, dernier mousquetaire, Simon Delneuville revisite une tradition populaire, celle des “jolités de Spa”, ces ancêtres du souvenir pour touristes dont la face peinte -sources, parcs, paysages pittoresques, vedute ou fêtes galantes- dit beaucoup de l’époque qui les porte. Que dit la nôtre? On le découvrira dès le 3 mars... 


MICHEL VERLINDEN

Performance dans la forêt pour le symposium de land art Site-En-Ligne 

à Silly

< 2015




Exposition de la vidéo-installation « auto-sculpture »
au BAL, Liège

Installation pour le festival Sentes

à Hélécine

Réalisation d’un bas-relief pour l’Atelier Vierkant




Résidence, exposition et performance à l’Atelier 2 (Villeneuve d’Ascq) pour le projet «Malaxe» avec Elodie Antoine.

< 2012




Performance au festival Momentum (Bruxelles) et aux Brasseurs (Liège)

Installation-performance durant le festival Art/terre (Comines Warneton)

Performance durant le festival Trouble (Halles de Schaerbeek, Bruxelles).

Résidence et performance aux Subsistances (Lyon).

Performances au festival Interackje (Pologne), au Grütli (Genèves), à la Médiatine (Bruxelles), au festival Trouble#6 (Halles de Schaerbeek)

Performances avec Gaëtan Rusquet à La Bellone, au festival Trouble (Halles de Schaerbeek) et dans notre appartement.

< 2014




< 2013




< 2011





< 2010





© Candice Cellier

© Matthias Nouel

Installation, travail de fin d’études (scénographie)